mercredi 29 février 2012

Maudites hormones



J'ai les hormones qui s'amusent avec mon humeur. Elles me font tourbillonner entre la plénitude et la désespérance voire même entre l'amour et la haine. Certains jours, certains moments, je me reconnais à peine tant je suis enragée .... Il n'y a plus de zone grise, tout est noir ou tout est blanc. Tantôt je suis d'une infinie patience, tantôt je fais des drames avec des riens...  Impossible de trouver le juste milieu ... 


Malgré mes fluctuations hormonales, je demeure tout de même consciente du miracle qui m'habite. Je caresse mon ventre des heures durant, rêvant patiemment à ce que sera demain. J'ai peine à croire que je porte en moi ma quatrième fille, ma quatrième merveille. 




Certes, il m'arrive d'angoisser légèrement devant le défi qui m'attend mais je me ressaisie aussitôt en demeurant persuadée que j'ai pris la meilleure décision qui soit... Cette petite fleur en moi, je l'ai espérée aussi fort qu'il est possible d'espérer :)


Cependant, il m'arrive de me sentir seule face à tous ces petits bonheurs, ces petits moments uniques que je vis au quotidien... Peut-être espérais-je être traitée en véritable princesse, je l'ignore... J'aimerais parfois que mon homme soit aussi enthousiasme que moi aux soubresauts de ma bédaine, qu'il ne parle que de bébé, qu'il ne rêve que de rose et de biberons... Les hormones sans doute ... Je sais bien que la terre ne cesse pas de tourner simplement parce que je porte la vie mais je dois avouer que j'aimerais parfois que ce soit le cas... 


Maudites hormones !

lundi 16 janvier 2012

Parfum d'Autrefois





Dans l'antre de ma demeure, un parfum d'enfance oublié. La mienne, la leurs, la nôtre j'imagine ... Un doux mélange de rires, de larmes, de nostalgie et de bonheur aussi... Il me semble pourtant que hier encore, je courrais librement, les nattes dansant aux quatre vents. Il me semble que hier encore, j'aimais ceux qui m'entouraient sans la moindre méfiance, sans la moindre peur... L'innocence de l'enfance j'imagine... Mais où est passé la musique que maman faisait jouer les soirs d'hiver? Elle s'est éteinte en même temps que maman j'imagine... Et qu'arrivera-t-il le jour où je m'éteindrai à mon tour? Aurai-su faire perdurer la musique?


Et mes filles qui grandissent plus vite que les saisons, ne se réfugiant plus sous ma jupe au moindre frisson... Il me semble que hier encore je possédais les clefs de la vérité, qu'à leur yeux je connaissais tout mais voilà qu'elles me répètent que je sais rien, que je ne connais rien, que j'ai oublié ce qu'être jeune signifiait ... J'ai parfois l'impression qu'elles oublient d'avoir besoin de moi, de mes conseils, de mon appui et peut-être même de mon amour? Je sais bien que non, qu'un jour prochain, très proche sans doute, elles seront de nouveau devant moi me disant c'est doux mots que je rêve d'entendre:"Qu'en penses-tu maman"?...


Et moi qui ne peux pas me réfugier dans les bras de maman. Qui ne peut pas pleurer avec elle ma peur de vieillir et de voir cette merveilleuse vie me filer entre les doigts. Je ne peux que me contenter d'attendre l'heure où je serai à mon tour cette maman si chère à leur coeur, celle qui possédera de nouveau les clefs de la vérité :)






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