Une poussière de lune dans ce firmament virtuelle, une goutte d'eau dans l'ocean. Instant d'euphorie, tempête de larmes peu importe si c'est la vérité. Voici donc l'essence de mes bons et mauvais jours. Le jardin des secrets, de mes secrets...
mercredi 16 décembre 2009
Maudit bonheur
mardi 8 décembre 2009
Signe de vie
Te souviens-tu de mon épuisement après la naissance de Talianna-Rose ? Sensible à l'état dépressif dans lequel je m'enlisais tu m'offris un voyage au Mexique toutes dépenses payées. Tu as fait des pieds et des mains pour trouver le numéro de téléphone de l'hotel où je logeais (toi qui ne parlais pas un mot anglais, ce fut tout un exploit) tu m'as alors dit de me préparer car ce jour-là sans le savoir j'allais nager avec les dauphins. Comment faisais-tu pour me surprendre de la sorte ? Comment faisais-tu pour m'aimer autant tandis que je ne le méritais pas toujours? Te souviens -tu de ton coma? De ces longues semaines où le temps s'est arrêté, où une partie de moi était avec toi je ne sais trop où ? Je suis demeurée à ton chevet jour et nuit, je ne mangeais plus, ne dormais plus, ne vivais plus. Je te parlais sans arrêt, écrivant des textes que je te lisais en espèrant t'entendre dire:" celui-là y est bon en maudit ma belle fille". Lorsque tu es revenu de ce long combat, j'étais là près de toi pleurant toutes les larmes de mon coeur. De ta main tremblante tu as pris la mienne et tu m'as dit :" je ne sais pas òu j'étais mais j'entendais toujours ta voix". Entres mes rires et mes pleurs je t'ai répondu que c'était parce que je n'avais pas cessé de te parler!!!
Te souviens-tu de ces Noël où les filles et moi décorâmes la maison pour te recevoir? Je préparais alors le repas du réveillon des semaines d'avance en recommençant plusieurs fois la même recettes. Étant reconnue pour être une piètre cuisinière, je frôlais souvent la crise de nerf quelques jours avant Noel en me promettant que ce serait la dernière année que je receverais. Évidement, tu finissais toujours par arriver plusieurs heures en retard toujours accompagné d'un sans abris ou d'une connaissance à l'allure des plus suspecte. Je me fâchais alors intérieurement en me disant que tu ne changerais jamais et qu'une fois de plus tu avais gâché notre réveillon. Que dire du Père Noël que tu nous dénichais et qui tout comme toi arrivait désespérément en retard sans oublier complètement ivre? Ce n'est que beaucoup plus tard, que je compris que jamais tu n'avais gâché quoique ce soit, que c'était toi qui détenais la vérité, toi qui avais compris le vrai sens de Noel...
Te souviens-tu du jour òu je suis allée en Floride? Je t'ai téléphoné si souvent qu'à mon retour je n'ai pu acquitter la facture de 850$ ... A peine fus-je revenue en ville que je suis allée te voir, tu m'avais tellement manqué.. Jamais je ne pourrai oublier à quel point tu avais le visage et le corps enflé. Tu respirais difficilement, tu étais couvert de sueur et tu grelottais. Complètement paniquée, je t'ai demandé :" mais que fais-tu là? Pourquoi n'es-tu pas à l'hopital ???" Tu m'as regardé, le regard rempli d'amour et tu m'as répondu:" je t'attendais ma belle fille, j'attendais que tu reviennes". Tu as fait un embolie pulmonaire, tu as failli y rester. Les médecins t'ont enlevé 20 litres d'eau sur chacun de tes poumons. Tu m'attendais... Lorsque tu eus finalement ton congé de l'hopital, tu as insisté pour venir t'installer à la maison un mois ou deux. Te souviens-tu de cette soirée deux semaines avant ton quarante-huitième anniversaire? Nous étions en route vers chez toi lorsque tu m'as dit:
--- Tu sais ma belle fille que tu es la personne que j'aime le plus au monde.
--- Mais non ce n'est pas vrai, t'ais-je répondu. Il y a Steve et Annie aussi...
--- Tu sais avec Annie ce n'est plus comme avant, as-tu rétorqué. Je l'aime encore mais j'ai compris bien des choses... Steve, c'est mon fils et je l'adore mais tu sais le lien n'est pas pareil avec un fils qu'avec une fille. Avec toi, je peux être celui que je suis vraiment sans avoir peur de te décevoir. Je ne te mens jamais à toi parce que je n'ai pas besoin de le faire, je sais que peu importe ce que je fais ou ce que je dis, tu m'aimes pareil. Je n'ai pas besoin d'essayer de t'impressionner en tentant d'être ce que je ne suis pas ... Je suis sincère lorsque je te dis ma belle fille que tu es celle que j'aime le plus au monde et c'est pour toi que je me suis battu, c'est grace à toi si je suis toujours vivant...
J'ai conclu la conversation en riant et en disant que tu avais sans doute dit la même chose à Annie et Steve mais tu as insisté me priant de croire en la sincérité de tes propos. Cette nuit-là, nous nous sommes couchés à cinq heures du matin tant nous avions du plaisir ensembles. J'ai fait des muffins dont nous nous serviâmes comme munitions dans une véritable lutte à finir entre toi et moi... Nous avons regardé des vidéos du Noël précédent, nous avons beaucoup discuté aussi... Je t'ai faite peur en t'en faire perdre ton dentier. Combien de fois as-tu sursauté cette soirée-là sous mes "bouuuuuuuuu" ??? Tu as tenté de faire pareil mais je t'entendais toujours venir, puis découragé par tes infructueuses tentatives tu m'as dit que je ne perdais rien pour attendre et que tu finirais par me donner la frousse de ma vie. Nous sommes allées au lit à l'aube épuisés par nos éclats de rires. Tu es mort deux heures plus tard... Te souviens-tu que je t'ai laissé mourir ce matin-là? Que la peur me paralysa à un point tel que je fus incapable de bouger, de te porter seccours. Tu as réussis, tu m'as foutue la frousse de ma vie.
Te souviens-tu que je suis toujours là? Que je continue de t'attendre et que tu ne viens pas même avec des heures et des jours de retard? Te souviens-tu que tu m'avais promis de ne jamais m'abandonner? Que tu avais promis que tu serais toujours là pour moi? Où es-tu alors ?? Dire que tu es encore là à mes côtés, que tu veilles sur moi ce n'est que des foutaises car je ne sens ni ton amour ni ton regard et encore moins ta présence. M'as-tu oublié ??? Comment dois-je faire pour apprendre à vivre sans toi, sans cette fierté que je lisais dans ton regard? Comment dois-je faire pour croire qu'il existe quelque chose après cette vie si tu n'as pas su tenir ta promesse et me donner signe de vie ?
mardi 1 décembre 2009
Maudit... Noël !!!
Bah je me dis que c'est comme un vilain mal de ventre et qu'il suffit d'attendre un peu pour que ça passe ... Dans une mois cela sera terminé mais j'en aurai jusqu'à cet été à m'en remettre, j'aurai alors quelques mois répit avant que ne recommence ce cercle que dis-je ce cercle infernal :) Et vous, que pensez-vous de Noël ???
mercredi 28 octobre 2009
J'avais six ans
Cet été-là, nous déménageâmes dans un appartement plus spacieux situé dans un nouveau quartier. Coco fit de ma chambre un doux refuge enfantin où je ne me lassais pas d'être. Quel bonheur ce fut de ne plus avoir à partager mon espace avec mon jeune frère! Deux ans s'était écoulé depuis que le Tsunami avait dévasté ma famille et la construction de notre nouvelle vie allait bon train. Annie qui avait à présent dix-sept ans travaillais comme danseuses nues à temps plein- c'est d'ailleurs ce qu'elle fera jusqu'à trente ans--, Coco livrait le journal La Presse et j'allais tant qu'à moi faire mon entrée en première année. Plusieurs nouveaux personnages gravitaient autour de nous colorant de par leur excentricité mon monde d'enfant. Puisque Coco devait s'absenter au milieu de la nuit afin d'aller chercher Annie au bar puis distribuer ses journaux, il cru faire une pierre deux coups en offrant à un de ses amis de demeurer à la maison. Dès le début, ce dernier encombrait mon espace de par son omniprésence mais je tenta d'y faire abstraction du moins un certain temps... Je me souviendrai toujours de cette nuit où pour la première fois de ma vie l'associa la noirceur au danger. Tandis que l'aube se préparait à recouvrir le ciel de ses couleurs, je fus brusquement réveillé par une troublante impression de suffocation. Prisonnière sous cette insupportable masse corporelle, j'étouffais parvenant à peine à respirer. Je pris quelques secondes pour comprendre que je ne rêvais pas et que la cause de mon engourdissement était directement lié à notre pensionnaire. Malgré la nébulosité de ma chambre, je reconnu sa respiration et son insoutenable odeur. Son visage enfouit entre ma joue et mon cou, il déchira de sa forte barbe ma frêle peau de satin. L'âcre odeur de son souffle me répugna. Son effluve, un écoeurant mélange de transpiration et de friture me dégoûta à un point que les mots ne peuvent pas décrirent. Mon impuissance me liant les mains et les pieds, je fixa le plafond traumatisée et apeurée. Lorsque je me retrouva enfin seule dans mon lit, l'incrédulité me fit pleurer jusqu'au petit matin où je tarda à me lever tant j'avais le corps courbaturé. Je me rendis à l'école comme une automate, à peine consciente des pas que je fis. J'étais dans une autre réalité, dans un autre monde. Je portais désormais un poids beaucoup trop lourd pour mes frêles épaules. Cette journée-là, jamais je ne l'oublierai. Véritable loque humaine, les cheveux ébouriffés, les vêtements froissés et le coeur en miettes, je tenta de faire comme si tout allait bien mais je ne fesais que repasser continuellement les évènements de la veille espérant comprendre ce qui s'était passé. Je me souviens parfaitement du professeur, de sa voix qui résonnait au loin sans m'atteindre, de cette impression d'être là mais d'être ailleurs. Au moment de se mettre en rang pour le retour à la maison, je régurgita sur Julien, mon compagnon de classe. Je ne pouvais plus m'arrêter. Plus je vomissais et plus j'huilais. J'avais si honte tant pour la nuit précédente que pour ce mélange contenant ma hargne et mon dégoût qui recouvrait Julien et le sol de la classe. Quelle tristesse lorsque j'y songe!
Il erra dans mes nuits comme la charogne rode autour de la mort. Il guettait mon sommeil tandis que moi je fuyais désespérément cet instant fatidique où je devrais m'endormir. Le jour était devenu mon protecteur, mon allié, mon ultime répit. Il traqua mon enfance faisant de moi sa proie. Parfois, il me réveillait me sommant de le suivre au salon où en compagnie de son ami Jean, il me tenait éveillée afin que j'écoute avec eux un film pornographique. Le gros Jean étau un hideux personnage. Souffrant d'obésité morbide et de malpropreté chronique, il me répugnait autant que mon bourreau nocturne. Lorsque je m'endormais sur ces films dont je ne comprenais rien et qui me traumatisaient, les deux pervers me réveillaient alors sans considération. Je me souviens avec précision de ce soir où Jenny, une de nos anciennes voisines plus âgée que moi de quelques années, vint dormir à la maison. Le jour même nous avions rendus visite à ses parents et j'avais supplié Jenny de venir à la maison. J'étais aux anges! Le soir venu, l'objet de mon dégoût ne dérogea pas de ses habitudes et vint me réveillé. Je me leva péniblement tant mon corps était lourd de cette fatigue accumulée au fil des nuits puis le suivis docilement jusqu'au salon où je vis Jenny et le gros Jean. J'avais si honte! Le film porno à peine entamé, ils m'envoyèrent me recoucher gardant Jenny avec eux. Le lendemain matin à mon réveil, Jenny n'était plus à la maison. Comment était-elle retournée chez elle? Que lui avaient-ils fait, ces questions m'obsèdent encore aujourd'hui... J'ai si longtemps espéré la revoir ne serait-ce que pour lui demander pardon de ne pas avoir su prévenir cela, de l'avoir invité bien malgré moi dans mon cauchemar.
Vivant un véritable régression sur le plan académique, je ne savais plus compter au-delà de dix. A six ans, j'étais au bord de la dépression. J'étais physiquement et émotionellement épuisée. N'en pouvant tout simplement plus, je m'arma de courage afin de dire à Coco que j'étais incroyablement fatiguée dû au fait que son ami me réveillait la nuit, m'empêchant systématiquement de dormir. Il me répondit alors que c'était impossible parce qu'il était l'homme le plus niait et sans malice qu'il avait rencontré. Je ne reparla jamais de cela. Cet interminable cauchemar dura près de deux ans. Depuis un certain temps Coco nous réveillait la nuit nous installant mon frère et moi sur les sièges arrières de notre voiture où nous poursuivîmes paisiblement notre sommeil tandis qu'il allait chercher Annie et distribuer ses journaux. Il disait que l'aide de notre gardien nocturne lui était indispensable mais je crois avec le recul qu'il n'avait plus confiance en son ami. Une nuit tandis que nous roulions sur un rang de campagne, nous eûmes un terrible accident. La voiture dérapa et capota dans le fossé où elle fit plusieurs tonneaux avant d'arrêter sa course en équilibre sur le côté. Sous l'impact, je fus expulsée par la fenêtre puis atterris plusieurs mètres plus loin.
-- Mais où est Mélanie, demandait Coco visiblement paniqué .
-- Où est Jean-Marc, cria Annie.
-- Je m'en criss de Jean-Marc, y pourrait bien crever, c'est Mélanie qu'il faut trouver, répondit sèchement Coco.
J'étais fatiguée, si fatiguée... J'avais tant prié pour que cesse mon cauchemar que je cru être exaucée cette nuit-là. Peu m'importait de mourir, je ne désirais plus me battre. Coco me retrouva dans le champs à peine consciente, le corps recouvert de sang et le cou visiblement coupé par le verre de la fenêtre. Coco me prit dans ses bras en m'ordonnant de rester éveillée. Il se planta dans le milieu du rang où par je ne sais quel miracle une voiture passa quelques minutes plus tard. L'homme manifestement troublé par la vision de mon corps à peine vivant, ôta son manteau dont il me couvrit. Il promit d'aller alerter les secours puis de revenir avec des couvertures. Pendant ce temps, Coco me supplia de me battre, de ne pas partir avec les anges qui je crois m'attendaient déjà. Il me parla sans arrêt me sommant de garder les yeux ouverts. J'étais si fatiguée, je voulais simplement m'endormir pour reprendre toutes ces heures de sommeil qui me furent impunément volées. Les secours me demandèrent si j'avais mal quelque part, je fus incapable de répondre tant j'étais lasse. J'entendis les policiers demander si tout le monde était présent et Coco de répondre qu'il manquait une connaissance qui était parti en direction du boisé et qu'il pouvait bien y rester. Je pria alors pour qu'un de nous deux meurt. Peu m'importait qui de lui ou de moi la mort choisirait pourvu que tout cesse enfin. Ma marraine vint nous rejoindre à l'hôpital et me parla à son tour afin que je ne ferme pas doucement les yeux. J'étais attirée par le sommeil, un doux et profond refuge qui tentait désespérément de m'attirer dans ses filet. Je suis persuadée que j'ai failli mourir cette nuit-là. Ce n'était pas un état comateux c'était bien au-delà de cela. Je ferma doucement les yeux quelques secondes, sentant une indescriptible force m'interpeller au même moment où ma marraine me secoua tendrement en me suppliant de rester avec elle. J'ignore pourquoi mais je décida de l'écouter et de demeurer parmi les miens. Je suis fermement convaincue qu'il m'aurait suffit de fermer les yeux pour ne plus jamais revenir. A ma sortie de l'hôpital, Jean-Marc avait disparu, Coco m'expliqua alors qu'il était déménagé et que jamais plus il ne reviendrait. La vie m'avait choisie :)
vendredi 28 août 2009
Poussière d'étoile dans le firmament
* Si vous lisez ceci via facbook, aller directement sur mon site, l'écriture est plus grosse et vous aurez accès à l'ensemble de mes textes http://melrose007.blogspot.com/
-- Sois bon car chaque personne que tu rencontres mène un dur combat -- platon
Soyons indulgents envers ceux que nous croisons car nous ignorons tout des combats qu'ils doivent livrer. Nous ne connaissons pas le poids de leur souffrance ni la somme de leur fardeau. Vient-il d'enterrer sa mère? Vient-elle de perdre son emploi? Vient-il d'apprendre qu'il a le cancer? Son mari vient-il de la quitter pour une femme plus jeune? Nous ignorons si leur chemin est parsemé de rose ou d'ortie. J'ai fait de la compassion mon mode de vie. En y songeant bien, j'ai toujours voulu sauver le monde et tout le monde, comme si le fardeau de la terre reposait sur mes épaules. Que de fois me suis-je retrouvée complètement ruinée et épuisée après avoir déplacer mer et monde pour aider la veuve et l'orphelin qui n' hésitèrent pas à en profiter allègrement. Les années m'ont appris la différence entre aider et sauver et je connais à présent mes limites. Bien que je ne donne plus sans compter, je demeure tout de même sensible aux souffrances d'autruis. Ceux qui croisent mon chemin, vivent peut-être la pire épreuve de leur vie, je tente de ne jamais l'oublier.
Nous ne sommes qu'une histoire parmi des millions d'histoires. La mienne à autant de valeur que la vôtre mais sans la vôtre elle n'a aucune valeur. Nous ne sommes qu'un chapitre dans le grand livre de l'humanité, une goutte d'eau dans l'océan, un individu parmi des milliards. L'ironie de n'être qu'une futilité en ce monde tout en étant l'importance même des fondements de l'univers. Je ne serais rien sans vous tous et qui pourrait vivre en étant le seul être humain de la terre? Nous sommes un maillon d'un chaine, nous sommes un tout. Notre histoire rejoint celle des autres et ce n'est que reliée à la leur qu'elle revêt son importance. Combien de fois m'ais-je demandé à l'heure de pointe où se dirigeaient tous ces gens préoccupés derrière leur volant? D'où viennent-ils et où vont-ils? Toute cette masse humaine qui vient et qui part, chacun ayant sa propre histoire. Nous ne savons rien des autres si ce n'est ce qu'ils veulent bien nous dire...
Je laisserai donc ma plume vous raconter les grandes lignes de ma vie. Je me présenterai devant vous telle que je suis et telle que j'ai été. Je vous parlerai de l'antre de mes cauchemars, ceux-là même qui reviennent me hanter depuis mon enfance. Au fil de mes prochains billets, j'ouvrirai la porte de mon jardin secret, vous dévoilant tout de mon histoire. Je vous raconterai comment je suis devenue orpheline de mère. Je vous parlerai de ce jour où je lui aie fait mes adieux blottie contre son corps recouvert de sang. Je vous raconterai mon enfance qui me fût volé, arraché voire même piétiné. Je vous parlerai de ce géant qui nuit après nuit s'emparait de mes nuits. Je vous parlerai de ce jour où je me suis présentée en première année en état de choc, le visage boursoufflé de larmes, les cheveux ébouriffés, vomissant ma hargne en pleine classe, m'excusant de tout le mal que j'avais causé. Je vous parlerai de mes 13 ans, de cette nuit où un couteau de chaire me lacèra les entrailles, me souillant le coeur et l'âme et me privant éternellement du souvenir de ma première fois. Je vous parlerai de mon père, de l'homme merveilleux qu'il a été, de tout ce qu'il m'a légué, de l'indélibile amour que je lui aie porté et que je lui porte encore. Je vous parlerai de son histoire, de son combat. Je vous parlerai de moi, de tout ce qui fait de moi celle que je suis aujourd'hui. Qui suis-je réellement? Vous le saurez bientôt.
jeudi 20 août 2009
Adieu mon inoubliable amour
J'ai tant pleuré dernièrement en écoutant cette chanson que mes larmes ont creusé une rigole le long de mes joues. Avec la perte tragique du petit ange blanc et la fin subite d'une relation amoureuse qui me comblait de bonheur, je sombra momentanément dans l'incompréhension la plus totale. Cherchant désespérément le pourquoi du comment sans jamais parvenir à comprendre ni même à assimiler les derniers évènements, j'ai cru à tort que le courage m'avait définitivement quitté... Je ne dormais plus, mangeais à peine, ne comprenais plus rien à rien. Le simple fait de respirer m'était douloureux. La simple pensée que quelques jours auparavant le soleil n'avait jamais été aussi rose dans le ciel de ma vie, me rendait complètement malade. Je ne saurais expliquer ce qui s'est passé, à force d'y avoir réfléchi, je crois que l'amour s'est doucement envolé, qu'il a simplement cesser de m'aimer... La peine et la colère s'entremêlèrent à cette amère et profonde déception qui me remontait à la gorge.
lundi 10 août 2009
Petit Ange Blanc
jeudi 6 août 2009
Naitre ou mourir?
jeudi 30 juillet 2009
Merveilleux métier qu'est le mien !
samedi 25 juillet 2009
Je leve mon verre à ma vie !!!
Je suis fière d'être là où je suis et ce même si je ne suis pas encore rendue là où je veux être. Ce n'est qu'une question de quelques pas à franchir. Je suis extrêmement fière d'être aussi équilibrée dans mon déséquilibre ! Je ne suis pas parfaite, loin de là !!! J'ai tellement de mauvaises habitudes que je me décourage moi-même ! Je suis bordélique, complètement désorganisée, paresseuse, je parle trop et trop souvent pour ne rien dire et que dire de toutes ces fois où je me laisse tout bonnement marcher sur les pieds sans souffler le moindre mot. Je suis une amoureuse tout ce qu'il y a de plus imparfaite. J'arrive à peine à tenir ma maison faisant de moi une abominables femme d'intérieur. Dans la cuisine, je ne vaux pas cher la livre, je ne sais jamais quoi faire à manger et c'est trop souvent indigeste. Au cours de ces deux dernières années j'ai cuisiné pour mon copain en de très rares occasions. Je n'ai d'ailleurs aucun souvenir de lui avoir dit:" arrive plus tôt demain on soupera ensembles". Je n'ai aucun talent pour la décoration et encore moins pour la rénovation et ce malgré le fait que j'ai fait l'acquisition d'une maison pour bricoleur qui finira par tomber en ruine si je ne me décide pas à m'y mettre ... Je suis une mère imparfaite qui tente de léguer à ces enfants des valeurs tel que le respect et l'amour des autres, l'ardeur au travail et la générosité. Je ne sais pas leur imposer mes limites, j'ignore comment être la mère qu'elles méritent. Je ne leur fais pas faire de sport, les laissant ce vautrer dans l'inactivité la plus totale. Je passe leur temps à leur répondre que je n'ai pas d'argent pour ceci ou pour cela. Le soir venu, à mon retour du travail je me plains constamment d'être trop fatiguée pour faire quoi que ce soit.Malgré tout cela, je lève mon verre à celle que je suis! C'est tout de même un exploit de s'aimer tel qu'on est, de se pardonner ses erreurs et ses faiblesses ! De ne pas tenter d'être parfaite à n'importe quel prix ! C'est tout un cheminement de comprendre et accepter que l'on ne sera jamais personne d'autre que sois-même...
Je voudrais lever mon verre à cette vie qui ne fût pas toujours très tendre à mon égard. Je voudrais lever mon verre à mon enfance qui ne fut volée et que je suis parvenue à retrouver. A toute cette pluie qui permit aux fleurs de s'épanouir en bordure des routes de mon destin. Comment ne pas être consciente de ma propre chance, de tout ce bonheur qui fait de ma vie ce qu'elle est aujourd'hui. Je lève mon verre à tous ceux qui ont croisé ma route, à ceux qui furent et qui seront la cause de mes sourires. Vous mes amis qui faites de ma vie un arc-en-ciel, je bois à votre santé, à vos bonheurs et à vos réussite ! Je lève mon verre à l'amour et à tout ce qu'il apporte avec lui. A ces petits matins à me réveiller dans ses bras et à toutes ces nuits où je m'assoupis entre deux soupirs. A tous ces "je t'aime" qui me comblent de bonheur.
Ma vie n'est pas une sinécure, chaque jour est une bataille en soit mais j'aime tout ce qu'elle m'apporte et je ne voudrais pour rien au monde qu'elle ne me quitte... Je voudrais vivre éternellement, ne jamais oublier à quel point je fus heureuse. Je tenterai de vivre chaque instant comme s'il était le dernier, comme si le vent pouvait tourner à tout moment. Je tenterai de ne jamais oublier que l'espoir de la récolte vient avec la moisson et qu'on récolte ce qu'on a semer :P Jour après jour, je me devrai de semer de l'amour et de la compassion, de rendre aux autres ce qu'ils m'apportent, de leur faire sentir à quel point leur aide et leur amour me sont essentiels. Aucune rencontre n'est fortuites, nous avons tous quelque chose à apprendre des autres. C'est notre contribution à l'humanité. S'ouvrir aux autres c'est devenir meilleur.
samedi 18 juillet 2009
Nouvel emploi :)
J'ai une période de probation de trente jours où mon travail est évalué et même noté! J'ai tellement peur de ralentir mes nouvelles collègues, j'angoisse à l'idée qu'elle se frotte le front du revers de la main en se demandant pourquoi je fus embauchée! J'ai longtemps cru que je n'étais faite pour aucun métier. En fait, j'avais à peine 8 ans la première fois où j'ai affirmer haut et fort que je serais écrivaine! J'en avais l'absolue conviction. Ce n'était pas un rêve ou une quelconque fabulation enfantine, c'était plutôt une certitude. C'était plus qu'un but à atteindre, c'était viscérale ! C'est au même âge que j'ai commencé à lire tout ce qui me tombait sous la main. A mon dixième anniversaire j'avais déjà lu des oeuvres de Michel Tremblay, Agatha Christie, des encyclopédies "Tout connaître" et plusieurs briques !!! Ce fut mon enfance, mon doux refuge où accompagné de ces auteurs, j'ai maintes fois recréé le monde ! C'est à cet même époque que mon père installa une immense bibliothèque dans le salon qui faisait tout un mur de long! Il avait acheté dans une vente de garage des boites et des boites de livres en me disant: " Tiens ma fille c'est pour toi" ! Puis, il était apparu un matin avec une dactylo qui changea ma vie ! Assise par terre en Indien, ma précieuse dactylo posée sur le banc du piano j'écrivais des heures durant. C'est à quinze ans que j'écrivis mon premier roman. Je ne vivais que dans l'attente de mon heure de gloire convaincue que je réussirais à vivre de mon écriture.
Inutile de préciser à quel point je fus anéantie le jour où je compris que je parviendrais probablement jamais à publier un de mes manuscrits... Je me retrouvais devant aucun plan de vie car j'avais omis penser à un plan B .... J'ai erré des années durant dans le néant, me contentant de mon rôle de mère tout en me convainquant qu'il m'était impossible de travailler puisque je devais prendre soin de ma progéniture! Pffffffffff la belle excuse! Je croyais simplement que je ne pourrais rien faire, que je ne savais rien faire! Mes enfants me servaient simplement de prétexte pour ne rien faire! Un amalgame de lâcheté et de manque de courage me prolongeait dans cette désolante oisiveté.
Lorsque ma mère tomba gravement malade, j'ai eu une espèce d'illumination ; je devais aller suivre mon cours de préposée je devais le faire pour elle. Je me devais d'être en mesure de l'accompagner dans la maladie, de la soutenir et de la rassurer de par ma présence et ma profession. Sans le savoir, je venais de trouver ma voie! J'ai la certitude que je suis faite pour ce métier, que c'est le chemin que je veux suivre, que c'est l'endroit je me dois d'être. Je vais continuer à tout faire pour me surpasser, à faire chaque jour un pas de plus vers la réussite, vers mon destin :)