"Adieu aux arbres mouillés de Septembre, à leur soleil de souvenir. Adieu à ces mots doux, à ces mots tendres que je t'ai si souvent entendu me dire. Adieu à ce que fût nous deux, à la passion du verbe aimer. L'adieu est une lettre de toi que je garderai sur mon coeur, un impression de vivre ailleurs. Adieu c'est nos deux corps qui se sépare sur la rivière du temps qui passe, aussi fort qu'on s'était choisi, vient le moment de partir. Dire à tous ceux qui s'interrogent que l'amour est tombé à l'eau d'un bateau ivre de tristesse. Les passagers sont en détresse et j'en connais deux qui se noient. Ohhhhhh l'adieu !!!"
J'ai tant pleuré dernièrement en écoutant cette chanson que mes larmes ont creusé une rigole le long de mes joues. Avec la perte tragique du petit ange blanc et la fin subite d'une relation amoureuse qui me comblait de bonheur, je sombra momentanément dans l'incompréhension la plus totale. Cherchant désespérément le pourquoi du comment sans jamais parvenir à comprendre ni même à assimiler les derniers évènements, j'ai cru à tort que le courage m'avait définitivement quitté... Je ne dormais plus, mangeais à peine, ne comprenais plus rien à rien. Le simple fait de respirer m'était douloureux. La simple pensée que quelques jours auparavant le soleil n'avait jamais été aussi rose dans le ciel de ma vie, me rendait complètement malade. Je ne saurais expliquer ce qui s'est passé, à force d'y avoir réfléchi, je crois que l'amour s'est doucement envolé, qu'il a simplement cesser de m'aimer... La peine et la colère s'entremêlèrent à cette amère et profonde déception qui me remontait à la gorge.
Comment pouvait-il ne plus m'aimer? Hier encore, il affirmait le contraire... C'est alors que je remis tout en question. Pouvait-on attendre la vie pour donner naissance à la mort? L'espoir pouvait-il être synonyme de tristesse? L'amour pouvait-il réellement laissé place à l'indifférence? Qu'est-ce qui était vrai et qu'est-ce qui ne l'était pas? Qui croire si on ne pas croire en la vie et en l'amour? Cette mortifiante détresse dura trois jours puis je me réveilla un matin avec la conviction que tout irait bien. La pluie qui avait perdurer un mois durant, faisant de Juillet un mois endeuillé cessa subitement. Le soleil brillait enfin de tout son feu, assèchant mes joues de ses ruisseaux de larmes. Le beau temps était revenu! Je demeurais encore abasourdie par la mort du petit ange blanc mais ma peine d'amour s'était métamorphosée en résilliance. Certes, j'éprouvais encore une certaine nolstalgie mais ma peine s'estompa au fil des jours. Je n'ai jamais vécu dans le passé. Peu importe ma douleur, peu importe mon amertume, je ne renonce jamais à mon droit au bonheur. J'ai pleuré mon amour qui se meurt, il m'était impossible de ne pas le faire mais les larmes ont purifé mon coeur nettoyant par le fait même la peine qui s'y était accumulée. Je n'y pouvais rien, la vie venait de décider pour moi et je savais en mon fort intérieur qu'elle avait su me prouver au fil du temps que rien n'arrive jamais pour rien.
Je ne peux pleurer durant des lunes, j'ai une multitude de rôle à jouer, un nombre incalculable de taches à accomplir, des amis à consoler, des patients à dorloter, des enfants à éduquer, des patrons à satisfaire, une maison à entretenir et des rêves à réaliser... Je ne peux me permettre que la peine et les regrets envahissent tous les sphères de ma ... Je ne peux me permettre de maudire cette vie que j'aime tant, de perdre confiance en l'amour.
Un jour, se sera mon tour j'en suis certaine! J'ai vu des gens s'aimer au-delà de la mort et de la maladie... J'ai connu des gens qui se sont envolé le sourire au bord du coeur étant convaincu qu'ils avaient connu dans cette vie le véritable amour. Ce sentiment si fort qui jamais ne meurt, qui jamais ne s'estompe. Je le rencontrerai c'est certain car ma vie ne peut être vaine, j'aspire depuis toujours de mourir en regardant celui que j'aime et de lui dire dans mon dernier souffle merci de m'avoir rendue si heureuse ma vie durant. Je sais qu'un jour je rencontrerai celui avec qui je me bercerai au clair de lune sur notre balcon, tenant sa main ridée dans la mienne, nous racontant les folies de notre jeunesse oubliée. Je lui dirai alors combien je l'ai attendu, me trompant d'histoire d'amour a chaque fois. Je serai sa muse, il sera mon chez-moi. Je ne douterai plus, je saurai alors. J'ai cru savoir mais ce n'était qu'un avant-gout de ce que l'amour peut apporter. La vie est une série d'essais et erreurs. Personne n'y échappe, encore moins moi. Je suis en ce jour heureuse et confiante.
S'il n'y a plus de nous, il y aura toujours un moi... Mon bonheur ne dépend que de moi, cela a toujours été ainsi. C'est seule, acompgnée de mes souvenirs que je reprends la route devant me conduire vers ma destinée. Qui ou quoi trouverais-je dans le détour, nul ne le sait mais peu importe l'essentiel est d'avancer, de continuer. Je suis radieuse, souriante et amoureuse de la vie comme je l'ai toujours été. Je ressens pour lui une grande tendresse, une complicité qui ne pourra s'estomper que lorsque j'aurai rencontré celui qui me fera rire et danser sous les étoiles. Je ne souffre plus de son absence ou si peu. Certes, je m'ennuie de sa chaleur, de l'éclat de ses rires, de ses yeux où de petites rides ont pris doucement naissance mais je n'espère plus son retour et cette histoire d'amour s'est terminée aussi subitement qu'elle avait débutée. Je lui souhaite une vie à la hauteur de ses espérances et je m'en souhaite tout autant.
Mel xxx
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